<p>Alors qu&rsquo;une randonn&eacute;e &laquo;<em>&nbsp;p&eacute;dagogique, festive et artistique</em>&nbsp;&raquo; est organis&eacute;e ce 11 mai dans le Puy-de-D&ocirc;me pour d&eacute;noncer le projet de construction de deux &laquo;&nbsp;<em>giga-bassines</em>&nbsp;&raquo; de 15 ha (1,05 million m3) et 18 ha (1,25 million m3) port&eacute; par 36 agriculteurs r&eacute;unis dans l&rsquo;Association syndicale libre des Turlurons, le gouvernement vient de mettre &agrave; ex&eacute;cution l&rsquo;un de ses 70 engagements pris au plus fort de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">la crise agricole</a>.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-et-la-simplification-s-invitent-dans-le-projet-de-loi-pour-une-agriculture-souveraine" target="_blank" title="">La souverainet&eacute; et la simplification s&rsquo;invitent dans le &laquo; Projet de loi pour une agriculture souveraine &raquo;</a>
</aside>
<p>Il concerne plus pr&eacute;cis&eacute;ment le &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">grand chantier de la simplification</a> &raquo; et a pour objectif de de raccourcir les temps de proc&eacute;dure jusqu'&agrave; l'intervention d'une d&eacute;cision juridictionnelle irr&eacute;vocable en mati&egrave;re de projets hydrauliques et de b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage (bovins, porcs, volailles, couvoirs, lapins, de volailles, gibiers &agrave; plumes, pisciculture) soumis &agrave; la r&eacute;glementation des ICPE (Installations class&eacute;es pour la protection de l'environnement)</p><h2>Un d&eacute;cret en attendant la &laquo;&nbsp;pr&eacute;somption d&rsquo;urgence&nbsp;&raquo; du PLOA</h2><p>Le d&eacute;cret du 10 mai 2024 confie aux tribunaux administratifs une comp&eacute;tence en premier et dernier ressort.&nbsp;Pour ces ouvrages et installations agricoles, le d&eacute;cret institue une cristallisation des moyens ainsi qu'une obligation de notification des recours et pr&eacute;voit que le tribunal doit juger en dix mois. Pour l'ensemble des ICPE et des installations, ouvrages, travaux, activit&eacute;s, le d&eacute;cret r&eacute;duit le d&eacute;lai de recours des tiers de quatre mois &agrave; deux mois. Le d&eacute;cret s'appliquera aux d&eacute;cisions administratives prises &agrave; compter du 1<sup>er</sup> septembre prochain.</p><p>Le&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-d-orientation-pour-la-souverainete-agricole-les-10-principales-mesures-du-projet-de-loi" target="_blank">Projet de loi d&rsquo;orientation agricole</a>, dont l&rsquo;examen va d&eacute;marrer le 14 mai &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale apr&egrave;s son <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-ploa-adopte-en-commission-a-l-assemblee-les-gfai-retoques">adoption en Commission</a> le 4 mai dernier, devrait quant &agrave; lui instituer une &laquo; pr&eacute;somption d&rsquo;urgence &raquo; permettant, pour les m&ecirc;mes types de projets, de purger les contentieux en moins de 10 mois.</p>


Un décret paru au Journal officiel le 11 mai réduit de quatre à deux mois le délai de recours de tiers et fixe à 10 mois le délai de jugement par les tribunaux administratifs. Il s'appliquera aux décisions administratives prises à compter du 1er septembre prochain.

Un décret entérine l’accélération des projets hydrauliques et de bâtiments d‘élevage

<p>91.140 hectares r&eacute;partis sur 193.312 parcelles dispers&eacute;es dans les 13 d&eacute;partements, &eacute;quivalant &agrave; 2,5% de la SAU&nbsp;et 1,2% du territoire r&eacute;gional : tel est l&rsquo;inventaire des friches agricoles en R&eacute;gion Occitanie, r&eacute;v&eacute;l&eacute; par WaSaBi, un outil mis au point par le Centre national d&rsquo;&eacute;tude spatiales (CNES), en partenariat avec la DDT du Tarn-et-Garonne et la Safer Occitanie.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/1/0/6090172-1-fre-FR/c7055e644fe6-surfaces-jpg" alt="Surfaces en friche par d&eacute;partement dans la R&eacute;gion Occitanie (Source&nbsp;: FNSAfer, CNES, Safer Occitanie)" height="977" width="1800" /><figcaption>Surfaces en friche par d&eacute;partement dans la R&eacute;gion Occitanie (Source&nbsp;: FNSAfer, CNES, Safer Occitanie)</figcaption></figure>

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<p>Au palmar&egrave;s des d&eacute;partements les plus &laquo;&nbsp;enfrich&eacute;s&nbsp;&raquo; figurent l&rsquo;H&eacute;rault (14.119ha, soit 8,0% de la SAU), le Lot (10.987ha, soit 5,0% de la SAU) et le Gard (10.829ha, soit 6,6% de la SAU). Mais ce sont les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales qui r&eacute;coltent l&rsquo;&eacute;pine, avec 15,5% de SAU&nbsp;en friche, soit 10.559ha.&nbsp;La r&eacute;gion Occitanie repr&eacute;sente 12% de la SAU m&eacute;tropolitaine.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-occitanie-se-dote-d-une-fonciere-au-service-de-l-installation-de-nouveaux-agriculteurs" target="_blank" title="">L&rsquo;Occitanie se dote d&rsquo;une fonci&egrave;re au service de l&rsquo;installation de nouveaux agriculteurs</a>
</aside>
<p>Les premiers travaux m&eacute;thodologiques sur le logiciel WaSaBI remontent &agrave; 2020. Men&eacute; entre octobre 2022 et mars 2024, le projet SCO Friches Agricoles aboutira &agrave; la fiabilisation de l&rsquo;outil, qui mobilise l&rsquo;imagerie satellitaire et l&rsquo;intelligence artificielle. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, les strat&eacute;gies de d&eacute;tection et d&rsquo;inventaire des friches agricoles,&nbsp;plus complexes qu&rsquo;on pourrait l'imaginer, avaient abouti &agrave; des r&eacute;sultats disparates. Une lacune que comble l&rsquo;outil WasaBi, qui repose sur un pr&eacute;-rep&eacute;rage automatis&eacute; des friches, doubl&eacute; de l&rsquo;application mobile Izifriche permettant de v&eacute;rifier les donn&eacute;es sur le terrain.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/7/1/0/6090175-1-fre-FR/733e2507ec89-friches-jpg" alt="Surfaces en friche par Etablissement public de coop&eacute;ration intercommunale (EPCI) et par commune (Source : FNSAfer, CNES, Safer Occitanie)" height="911" width="1800" /><figcaption>Surfaces en friche par Etablissement public de coop&eacute;ration intercommunale (EPCI) et par commune (Source : FNSAfer, CNES, Safer Occitanie)</figcaption></figure>

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<p>Les outils et process d&eacute;velopp&eacute;s permettront de produire des mises &agrave; jour annuelles de l&rsquo;inventaire, facilitant la mise en place de suivis et limitant les co&ucirc;ts induits, le tout au service de la requalification des espaces, de la pr&eacute;vention des incendies ou encore de la lutte contre le d&eacute;veloppement d&rsquo;organismes nuisibles telles que la cicadelle vectrice de la flavescence dor&eacute;e ou la bact&eacute;rie <em>Xylella fastidiosa</em>.</p><p>La performance de l&rsquo;outil est telle que la FNSafer envisage de le d&eacute;ployer au niveau national. Une initiative plus que louable, &agrave; la crois&eacute;e de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-d-orientation-pour-la-souverainete-agricole-les-10-principales-mesures-du-projet-de-loi" target="_blank">la souverainet&eacute; alimentaire</a>, du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-ne-les-appelez-plus-les-nima" target="_blank">renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portage-foncier-terre-de-liens-reclame-des-garde-fous-et-1-4-milliard-d-euros-par-an" target="_blank">la probl&eacute;matique fonci&egrave;re</a>,&nbsp;de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marche-foncier-2022-l-artificialisation-se-tasse-la-vente-de-parts-sociales-explose" target="_blank">l&rsquo;artificialisation des sols agricoles</a>&nbsp;et du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pyrenees-orientales-des-dizaines-de-mm-de-pluie-qui-valent-des-millions-d-euros" target="_blank">changement climatique</a>.</p>


C’est ce que révèle l’outil d’inventaire et de suivi WaSaBi, mobilisant l’imagerie satellitaire et l’intelligence artificielle, fruit d’une collaboration entre la DDT du Tarn-et-Garonne, la Safer Occitanie et le CNES. Izifriche, sa déclinaison sous forme d’application, a vocation à être déployée sur l’ensemble du territoire, à l'initiative de la FNSafer.

En Occitanie, 2,5% des terres agricoles sont en friche

<p>Pr&eacute;sent&eacute;e par le gouvernement le 6 mai, la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/objectifs-leviers-indicateur-budget-tout-sur-la-strategie-ecophyto-2030" target="_blank">Strat&eacute;gie Ecophyto 2030</a> n&rsquo;a pas manqu&eacute; de soulever critiques et pol&eacute;miques, de la part (convenue) d&rsquo;associations environnementales mais &eacute;galement d&rsquo;&eacute;minents scientifiques (CNRS, INRAE, INSERM...), accusant l&rsquo;ex&eacute;cutif de faire le &laquo;&nbsp;choix du cancer&nbsp;&raquo;, au d&eacute;triment de la sant&eacute; publique. L&rsquo;indicateur de suivi de la strat&eacute;gie, l&rsquo;europ&eacute;en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-qu-est-ce-que-le-hri-l-indicateur-alternatif-au-nodu" target="_blank">HRI-1</a>, en lieu et place du Nodu fran&ccedil;ais, l&rsquo;indicateur des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-1-2-2-un-rapport-parlementaire-a-la-sulfateuse" target="_blank">Plans Ecophyto 1, 2, 2+</a>, concentre les jets. Et pour cause&nbsp;: entre 2011 et 2021, le Nodu a baiss&eacute; de 0,4% tandis que le HRI-1 a baiss&eacute; de 32,9%, quand la Quantit&eacute; de substances actives (QSA) vendues progressait de 49%. Autrement dit, le HRI-1 a fait une bonne partie du chemin conduisant &agrave; l&rsquo;objectif de r&eacute;duction de 50% des usages d&rsquo;ici &agrave; 2030, comparativement &agrave; la p&eacute;riode 2011-2013, r&eacute;affirm&eacute; dans la nouvelle Strat&eacute;gie Ecophyto 2030.</p><h2>L&rsquo;objectif atteint avant 2030</h2><p>Ces trois indicateurs&nbsp;- Nodu, QSA et HRI-1 - pr&eacute;sentent chacun des biais. Le Nodu est un r&eacute;el indicateur d&rsquo;usage mais sa valeur ne change pas avec la simple substitution d'un produit par un autre, m&ecirc;me si le second est jug&eacute; moins toxique. La QSA, qui cumule des substances ayant des doses d&rsquo;application par hectare tr&egrave;s diff&eacute;rentes, est susceptible de masquer des substances potentiellement tr&egrave;s toxiques, mais actives &agrave; faible dose. Le HRI-1 prend en compte la masse de substances actives (mais pas les doses d&rsquo;application de chaque substance comme le Nodu), qu&rsquo;il pond&egrave;re en fonction de leur appartenance &agrave; des groupes de risque, au nombre de 4, aux fondements scientifiques critiquables. En outre, le retrait du march&eacute; de substances critiques flatte le HRI-1. Des chercheurs, plaidant pour un panel d&rsquo;indicateurs, estiment que le retrait du seul mancoz&egrave;be en 2022 pourrait faire pointer le HRI-1 &agrave; 43% de r&eacute;duction, proche des 50% vis&eacute;s par Ecophyto 2030.</p><h2>Reconception des syst&egrave;mes... et des esprits</h2><p>Bref, l&rsquo;objectif de la Strat&eacute;gie Ecophyto 2030 sera atteint avant 2030, mettant fin, plus ou moins artificiellement, &agrave; l&rsquo;injonction inscrite dans le Grenelle de l&rsquo;environnement en 2007 et son fameux &laquo;&nbsp;-50% si possible&nbsp;&raquo;, qui aura bien empoisonn&eacute; le d&eacute;bat public mais sans le tuer, on peut en faire le pari. M&ecirc;me s&rsquo;il ne faut jamais d&eacute;nier la dose de calcul politique, le gouvernement a eu l&rsquo;intelligence de d&eacute;placer la cible d&rsquo;Ecophyto sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-lutte-integree-pivot-des-plans-d-action-pour-dejouer-les-impasses-phytosanitaires" target="_blank">les 75 substances actives probl&eacute;matiques</a> et qui risquent de r&eacute;duire le local phyto &agrave; une armoire, voire &agrave; un tiroir. &laquo;&nbsp;<em>Il n&rsquo;y a aucune solution miracle &agrave; attendre dans les dix &agrave; venir en alternative aux produits conventionnels&nbsp;</em>&raquo;, affirmait r&eacute;cemment <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/basf-accelerer-l-adoption-de-l-innovation-par-les-agriculteurs" target="_blank">le directeur g&eacute;n&eacute;ral de BASF France</a>, plaidant pour une approche &laquo;&nbsp;<em>combinatoire</em>&nbsp;&raquo; . C&rsquo;est tout l&rsquo;objet de la Strat&eacute;gie Ecophyto 2030. Au-del&agrave; des embruns pol&eacute;miques, l&rsquo;urgence est &agrave; la massification des solutions combinatoires, &agrave; la reconception des syst&egrave;mes agricoles mais aussi des esprits, un d&eacute;fi dans le d&eacute;fi. Les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-fermes-dephy-relevent-le-defi-ecophyto-a-un-ecueil-pres" target="_blank">fermes Dephy</a>, les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-systemes-culturaux-innovants-syppre-toujours-en-quete-du-graal" target="_blank">syst&egrave;mes culturaux innovants Syppre</a>, le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-lutte-contre-la-jaunisse-une-reussite-collective-et-inspirante" target="_blank">PNRI en betterave</a> ou encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-biologique-l-heure-du-bioexit" target="_blank">l&rsquo;agriculture biologique</a> montrent la voie. Puissent les centaines de millions d&rsquo;euros allou&eacute;s &agrave; Ecophyto 2030 y contribuer.</p>


[Edito] Le retrait des substances actives les plus critiques va de facto permettre d’atteindre l’objectif de réduction de 50% des risques et des usages de produits phytos, que va entériner l'indicateur HRI-1. Mais c’est tout l’intérêt de la Stratégie Ecophyto 2030 que d’en faire sa nouvelle cible.

Ecophyto 2030 ou le pari du pass anti-impasses

<p>Imaginons une situation de crise, totalement fictive, g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par une &eacute;pid&eacute;mie de peste porcine africaine (PPA) en Bretagne, o&ugrave; la d&eacute;tection d&rsquo;un foyer dans un p&eacute;rim&egrave;tre de 10 km contenant 150 &eacute;levages de 200 truies conduirait &agrave; devoir traiter jusqu&rsquo;&agrave; 400 t/jour d&rsquo;animaux&nbsp;: il n&rsquo;en faudrait pas plus pour toucher aux limites des capacit&eacute;s d&rsquo;&eacute;quarrissage du territoire m&eacute;tropolitain. C&rsquo;est l&rsquo;alerte lanc&eacute;e par une mission du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;environnement et des espaces ruraux (CGAAER) et consacr&eacute;e au service public de l&rsquo;&eacute;quarrissage, publi&eacute;e l&rsquo;an pass&eacute;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-on-n-a-pas-reussi-a-y-echapper" target="_blank" title="">Influenza aviaire : &laquo; On n'a pas r&eacute;ussi &agrave; y &eacute;chapper &raquo;</a>
</aside>
<p>En r&eacute;alit&eacute;, ce sc&eacute;nario purement fictif a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; rattrap&eacute; par la r&eacute;alit&eacute; par deux fois en 2022, avec le pic &eacute;pid&eacute;mique d&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) au printemps g&eacute;n&eacute;rant jusqu&rsquo;&agrave; 1400 t/jour de cadavres de volaille, puis les effets de la canicule estivale en Bretagne g&eacute;n&eacute;rant jusqu&rsquo;&agrave; 1500 t/jour de cadavres de volailles l&agrave; aussi. &laquo;&nbsp;<em>Si l&rsquo;efficience du dispositif peut &ecirc;tre qualifi&eacute;e de bonne en temps de paix, les situations de crise induisent assez rapidement une embolie du syst&egrave;me qui affecte aussi bien le service priv&eacute; que le service public de l&rsquo;&eacute;quarrissage, tant ils sont imbriqu&eacute;s&nbsp;</em>&raquo;, lit-on dans le rapport.</p><h2>Service public et priv&eacute;</h2><p>Depuis la r&eacute;forme de 2009, l&rsquo;&eacute;quarrissage des cadavres d&rsquo;animaux d&rsquo;&eacute;levage est g&eacute;r&eacute;&#769; sur un mode prive&#769; par les fili&egrave;res a&#768; travers des associations dites ATM (pour animaux trouve&#769;s morts) et public via le Service public de l&rsquo;e&#769;quarrissage (SPE). Celui-ci concerne les cadavres d&rsquo;animaux morts en fourrie&#768;res, refuges, parcs zoologiques, animaux sauvages morts collecte&#769;s en bord de route, animaux victimes d&rsquo;inondation, oiseaux sauvages morts de la grippe aviaire, ce&#769;tace&#769;s e&#769;choue&#769;s, pour un total de 4582 tonnes, anecdotique comparativement aux volumes des ATM. En 2021, le service priv&eacute; de l&lsquo;&eacute;quarrissage a en effet concern&eacute; 3,07 millions de tonnes de SPAN (sous-produits animaux), dont 70% relevant de la cat&eacute;gorie C3 (sous-produits d&rsquo;abattoirs, sous-produits du secteur agroalimentaire, denre&#769;es alimentaires de&#769;classe&#769;es, matie&#768;res laitie&#768;res, sang, placenta, cuirs, peaux, phane&#768;res, sous-produits des filie&#768;res &oelig;ufs, mollusques et crustace&#769;s, de&#769;chets de cuisine et de table...), 30% des cat&eacute;gories C1 et C2 (cadavres d&rsquo;animaux d&rsquo;&eacute;levage, Mat&eacute;riels &agrave; risques sp&eacute;cifi&eacute;s (MRS) des abattoirs et ateliers de d&eacute;coupe, sous-produits animaux des boucheries...).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-un-risque-de-reactivation-et-d-extension-a-tout-le-pays-cet-ete" target="_blank" title="">MHE&nbsp;: un risque de r&eacute;activation et d&rsquo;extension &agrave; tout le pays cet &eacute;t&eacute;</a>
</aside>
<h2>Concentration du secteur</h2><p>Selon le rapport du CGAAER, &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;extr&ecirc;me concentration&nbsp;</em>&raquo; du secteur explique pour partie les risques d&rsquo;embolie en cas de crise. Le service SPE et les march&eacute;s ATM sont assur&eacute;s par quatre entreprises, dont deux &laquo; grosses &raquo; (Secanim et Atemax) et deux &laquo; petites &raquo; (Provalt et Sopa, Secanim e&#769;tant par ailleurs actionnaire a&#768; 50% de cette dernie&#768;re). Elles e&#769;taient encore six en 2013. Quant aux usines d&rsquo;e&#769;quarrissage, leur nombre est passe&#769; en me&#769;tropole de onze a&#768; huit3entre 2015 et 2019 avec la fermeture de trois usines du groupe Saria- Secanim, sans augmentation de la capacite&#769; des usines restantes. &laquo;&nbsp;<em>Il en re&#769;sulte une baisse de la capacite&#769; nationale de traitement et un allongement significatif des distances et temps de collecte sur certains territoires, notamment en re&#769;gion Sud ou&#768; la densite&#769; d&rsquo;e&#769;levages est particulie&#768;rement faible</em>&nbsp;&raquo;. La mission du CGAAER s&rsquo;inqui&egrave;te par ailleurs de &laquo;&nbsp;<em>la question de la fermeture de l&rsquo;usine Sopa de Cros-de-Montvert (Cantal), e&#769;voque&#769;e devant elle par un de ses principaux actionnaires </em>(...) <em>Elle doit e&#770;tre analyse&#769;e avec soin au regard de la couverture territoriale actuelle et des risques de poursuite du mouvement de concentration</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Des ATM et fili&egrave;res insuffisamment impliqu&eacute;es dans la gestion de crise</h2><p>Le rapport pointe &eacute;galement la responsabilit&eacute; des associations ATM, au nombre de huit (porc, ruminants volaille de chair, ponte, palmip&egrave;des gras, lapin, &eacute;quins et gibiers), dont trois (ruminants, porc et volailles de chair) fournissent aux &eacute;quarrisseurs 95% des tonnages. &laquo;&nbsp;<em>Les ATM, ou tout au moins certaines d&rsquo;entre elles, ont une approche purement comptable de leur mission et ne s&rsquo;investissent pas r&eacute;ellement dans la gestion de l&rsquo;&eacute;quarrissage, alors qu&rsquo;elles &eacute;taient cens&eacute;es se substituer a&#768; l&rsquo;E&#769;tat au terme de la re&#769;forme de 2009, rel&egrave;ve la mission. Elles ne se sentent en tout e&#769;tat de cause pas concerne&#769;es par la gestion de crise&nbsp;</em>&raquo; . Selon la DGAL, cit&eacute;e dans le rapport, en situation de canicule, lorsque les ATM de&#769;cident de ne plus prendre en charge les animaux morts, les e&#769;quarrisseurs se retournent vers l&rsquo;EEtat. En de&#769;finitive, les ATM sont des acteurs peu visibles et peu connus, notamment des e&#769;leveurs aupre&#768;s desquels elles ne communiquent pas. Selon un Directeur d&eacute;partemental en charge de la protection des populations (DDPP), nombreux sont les e&#769;leveurs qui pensent que la collecte de leurs animaux morts rele&#768;ve toujours du SPE. &laquo; <em>Les ATM, on ne les voit jamais et on ne sait me&#770;me pas comment les contacter. Pour les e&#769;leveurs on est toujours au temps du SPE et quand il y a un proble&#768;me, ils appellent la DDPP et on ne sait pas vers qui les orienter. La plupart ne savent me&#770;me pas qu&rsquo;ils paient une cotisation pour l&rsquo;e&#769;quarrissage </em>&raquo;.</p><h2>&laquo;&nbsp;La mutualisation, l&rsquo;&eacute;norme force du syst&egrave;me&nbsp;&raquo;</h2><p>Au plan financier justement, le CGAAER pointe &laquo;&nbsp;<em>un incontestable effet b&eacute;n&eacute;fique de la mutualisation</em>&nbsp;&raquo; et qui fait que le prix pay&eacute; par l&rsquo;&eacute;leveur au sein d&rsquo;une fili&egrave;re est le m&ecirc;me sur tout le territoire tout en faisant office d&rsquo;amortisseur entre fili&egrave;res. Selon l&rsquo;ATM coordinatrice, la mutualisation, &laquo; <em>c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;norme force du syst&egrave;me </em>&raquo;. Le CGAAER reconna&icirc;t que l&rsquo;&eacute;quarissage, privatis&eacute; depuis 2009, est une activit&eacute; &laquo;&nbsp;<em>qui semble e&#769;conomiquement mai&#770;trise&#769;e, tout du moins en temps de paix&nbsp;&raquo;, m&ecirc;me si &laquo;&nbsp;la situation de quasi-monopole qui pre&#769;vaut ne parait gue&#768;re favorable a&#768; une baisse des cou&#770;ts&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Le rapport pointe &eacute;galement une faute originelle&nbsp;: le transfert au secteur prive&#769; d&rsquo;une mission de service public ne s&rsquo;est accompagne&#769; d&rsquo;aucune de&#769;le&#769;gation formalise&#769;e a&#768; laquelle il serait possible de se re&#769;fe&#769;rer pour ve&#769;rifier qu&rsquo;elle est bien re&#769;alise&#769;e conforme&#769;ment a&#768; des exigences spe&#769;cifie&#769;es de qualite&#769; de service. </p><h2>Les recommandations du CGAAER</h2><p>C&rsquo;est du reste la premi&egrave;re des recommandations du rapport, la deuxi&egrave;me portant sur la n&eacute;cessit&eacute; de disposer de donn&eacute;es partag&eacute;es, fiables et accessibles, notamment pour &eacute;clairer le volet &eacute;conomique. La mission recommande d&rsquo;&eacute;laborer, sous pilotage de l&rsquo;Etat et en mobilisant l&rsquo;ensemble des acteurs, une strat&eacute;gie partag&eacute;e sur la gestion des mortalit&eacute;s en &eacute;levage et l&rsquo;&eacute;quarrissage. Mentionnant des cas rapporte&#769;s d&rsquo;inte&#769;grateurs de la filie&#768;re volaille ayant refuse&#769; d&rsquo;accorder a&#768; leurs e&#769;leveurs l&rsquo;autorisation de de&#769;-densifier en anticipation de la canicule de l&rsquo;e&#769;te&#769; 2022, la mission souligne que la meilleure manie&#768;re d&rsquo;e&#769;viter la saturation des outils de collecte et de traitement, c&rsquo;est de re&#769;duire les mortalite&#769;s. &laquo;&nbsp;<em>Cela est d&rsquo;autant plus important que l&rsquo;impact d&rsquo;une accumulation de cadavres est potentiellement de&#769;sastreux en termes d&rsquo;image&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>La mission r&eacute;clame un diagnostic du parc industriel de collecte et de traitement afin d&rsquo;&eacute;valuer pr&eacute;cis&eacute;ment sa capacit&eacute; et les marges disponibles en temps de crise. Pour anticiper les crises, elle pr&ocirc;ne la mise en &oelig;uvre de d&eacute;lestages (national ou zonal, inter-entreprises) et de solutions alternatives (maturation a&eacute;robie et entreposage de cadavres de porcs, compostage de cadavres de porcs et de volailles, enfouissement, stockage temporaire...). En guise de r&eacute;flexion compl&eacute;mentaire, la mission s&rsquo;interroge sur l&rsquo;opportunit&eacute; de d&eacute;velopper offre assurantielle couvrant les frais li&eacute;s &agrave; la collecte et &agrave; l&rsquo;&eacute;limination des cadavres d&rsquo;animaux morts en &eacute;levage, &agrave; l&rsquo;image de ce qui existe en Espagne ou encore en Italie.</p>


Un rapport du CGAAER pointe un risque d’« embolie » des services d’équarrissage en cas de crise et invite l’Etat et les parties prenantes à définir une stratégie partagée de gestion des mortalités en élevage et de l’équarrissage, de nature à anticiper les crises, en explorant plusieurs solutions alternatives.

Equarrissage, crises sanitaires et canicules : attention danger

<p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">&laquo; <em>Les vins IGP peuvent &ecirc;tre d&eacute;salcoolis&eacute;s jusqu'&agrave; 6 degr&eacute;s, sous r&eacute;serve que cette possibilit&eacute; soit inscrite dans le cahier des charges et que tous les vins soient contr&ocirc;l&eacute;s d'un point de vue organoleptique avant et apr&egrave;s d&eacute;salcoolisation </em>&raquo;. Telle est la d&eacute;cision ent&eacute;rin&eacute;e le 4 avril dernier par le Comit&eacute; vins IGP de l&rsquo;INAO et conforme &agrave; la r&eacute;glementation europ&eacute;enne, qui m&eacute;nage depuis d&eacute;cembre 2021 la possibilit&eacute; de d&eacute;salcooliser des vins sous signes officiels de la qualit&eacute; et de l&rsquo;origine (SIQO) jusqu&rsquo;&agrave; 0,5&deg;alc.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/completer-son-revenu-viticulteurs-mettez-vous-au-vin-sans-alcool" target="_blank" title="">Compl&eacute;ter son revenu : viticulteurs mettez-vous au vin sans alcool !</a>
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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;INAO a fix&eacute; le seuil minimal &agrave; 6&deg;alc. N&eacute;anmoins, les Organismes de d&eacute;fense et de gestion (ODG) auront la possibilit&eacute; de conduire une exp&eacute;rimentation ou de mobiliser le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-inao-enterine-une-dose-d-innovation-jusqu-a-10-des-volumes-de-vin-a-aop" target="_blank">Dispositif d&rsquo;&eacute;valuation des innovations</a> (DEI) pour les vins titrant entre 0,5 et 6&deg;alc. A deux conditions&nbsp;: les ODG devront avoir au pr&eacute;alable inscrit dans leurs cahier des charges la possibilit&eacute; de produire des vins d&eacute;salcoolis&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; 6 degr&eacute;s et les exp&eacute;rimentations, sur la base d&rsquo;une demande de l&rsquo;ODG, devront &ecirc;tre suivies par la Commission scientifique et technique de l&rsquo;INAO.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">R&eacute;silience, concurrence et attentes soci&eacute;tales</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La d&eacute;cision du Comit&eacute; vins IGP de l&rsquo;INAO participe du renforcement de la fili&egrave;re viti-vinicole, confront&eacute;e &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/entre-deconsommation-et-distanciation-la-france-viticole-groggy" target="_blank">une baisse structurelle de la consommation de vin</a> et &agrave; une demande croissante en&nbsp;produits di&eacute;t&eacute;tiques, all&eacute;g&eacute;s et &agrave; faible teneur en alcool. A contrario, l&rsquo;augmentation sensible des temp&eacute;ratures, sous l&rsquo;effet du changement climatique, g&eacute;n&egrave;re une production de raisins plus riches en sucre au final de vins plus riches en alcool. Le segment des vins d&eacute;salcoolis&eacute;s est aussi au c&oelig;ur d&rsquo;enjeux commerciaux et financiers. Aux Etats-Unis par exemple, la limite entre vins et spiritueux est fix&eacute;e &agrave; 14% vol, le d&eacute;passement induisant un niveau de taxes sup&eacute;rieur.</p><aside class="read-also">
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">VIFA et DEI</h2><p>Pour s&rsquo;adapter &agrave; la nouvelle donne climatique et soci&eacute;tale, l&rsquo;INAO entrouvre depuis quelques ann&eacute;es des possibilit&eacute;s d&rsquo;assouplir les cahiers des charges, notamment des AOP. Depuis 2021, la directive dite <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-faciliter-les-transitions-l-inao-assouplit-un-peu-les-cahiers-des-charges-des-aop-viticoles" target="_blank">VIFA pour Vari&eacute;t&eacute;s d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &agrave; fin d&rsquo;adaptation</a>, offre la possibilit&eacute; d&rsquo;introduire, moyennant un suivi pr&eacute;cis, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mildiou-oidium-les-cepages-resistants-gagnent-du-terrain" target="_blank">des c&eacute;pages r&eacute;sistants aux maladies ou adapt&eacute;s aux &eacute;volutions climatiques</a>, dans la limite de 5% de l&rsquo;enc&eacute;pagement de l&rsquo;exploitation ou de 10% dans les assemblages de vins commercialis&eacute;s sous AOP.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Comment r&eacute;duire la teneur en alcool des vins&nbsp;?</strong></p><p>Pour r&eacute;duire la teneur finale en alcool dans les vins, diff&eacute;rents leviers d&rsquo;actions sont envisageables, &agrave; la vigne et au chai. Le pr&eacute;curseur de l&rsquo;&eacute;thanol &eacute;tant le sucre (glucose et fructose) contenu dans les baies de raisin, la premi&egrave;re approche consiste a&#768; limiter des concentrations trop &eacute;lev&eacute;es en sucre, en agissant sur la taille (retardement), sur la surface foliaire (effeuillage) ou en r&eacute;coltant &agrave; diff&eacute;rentes maturit&eacute;s. Les leviers d&rsquo;action a&#768; la vigne ont cependant un impact relativement faible. Diff&eacute;rentes techniques suppl&eacute;mentaires sont envisageables au niveau du pilotage des fermentations, au moyen de levures sinon en favorisant la volatilisation de l&rsquo;alcool. Sur vin fini, diff&eacute;rents process tels que la distillation ou la d&eacute;salcoolisation membranaire sont envisageables.</p></td></tr></tbody></table><p>En 2023, l&rsquo;INAO a introduit avec les DEI (Dispositifs d&rsquo;&eacute;valuation des innovations) la possibilit&eacute; d&rsquo;exp&eacute;rimenter de nouveaux modes de conduite, de nouvelles techniques culturales ou encore de nouvelles pratiques &oelig;nologiques, le tout pour renforcer la r&eacute;silience du vignoble face aux enjeux du changement climatique, de l&rsquo;urgence &eacute;cologique ou encore des attentes soci&eacute;tales, sans renier les fondamentaux des appellations.</p>


L’INAO entérine la possibilité, sous conditions, de produire des IGP à 6°alc, voire 0,5°alc minimum dans le cadre d’une expérimentation ou du Dispositif d’évaluation des innovations (DEI). Objectif : renforcer la résilience du vignoble face à l’évolution du climat et des goûts des consommateurs.

Les vins IGP pourront titrer jusqu'à 6 degrés minimum d’alcool

<p>En date du 2 mai, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture recense 4293 foyers de MHE, concentr&eacute;s le long de la chaine des Pyr&eacute;n&eacute;es mais pr&eacute;sents aussi dans le Morbihan, en Corr&egrave;ze ou encore en Haute-Vienne. En d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, le gouvernement a mis en place <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-les-deux-guichets-ouverts-premiers-paiements-des-fevrier" target="_blank">un dispositif d&rsquo;indemnisation pour les &eacute;leveurs touch&eacute;s en 2023</a> ainsi qu&rsquo;un m&eacute;canismes de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prise-en-charge-de-cotisations-sociales-15-m-d-aide-et-trois-assouplissements" target="_blank">prise en charge des cotisations sociales</a> pour les plus en difficult&eacute;. Non transmissible aux humains, la MHE est transmise par des moucherons Culico&iuml;des, actuellement &agrave; l'&eacute;tat d'oeufs ou de larves, d&eacute;crit St&eacute;phan Zientara, directeur du laboratoire de sant&eacute; animale de l&rsquo;Anses.&nbsp;</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-nouvelle-maladie-bovine-imputable-au-changement-climatique" target="_blank" title="">La MHE, une nouvelle maladie bovine imputable au changement climatique</a>
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<h3>Il n'y a quasiment plus de cas de MHE recens&eacute;s dans les &eacute;levages fran&ccedil;ais. Le virus est-il encore pr&eacute;sent sur le territoire et va-t-il se r&eacute;activer ?</h3><p><strong>St&eacute;phan Zientara</strong>&nbsp;: L'hypoth&egrave;se la plus probable, c'est que le virus est encore pr&eacute;sent chez des bovins, des moutons ou des cervid&eacute;s infect&eacute;s, qui restent vir&eacute;miques assez longtemps [sans pr&eacute;senter de sympt&ocirc;mes, NDR]. Quand ces h&ocirc;tes seront piqu&eacute;s par des moucherons Culico&iuml;des, cela fera repartir le cycle. Ces moucherons ne sont pas actifs quand il fait froid. Ils sont actuellement sous forme d'oeufs ou de larves. Pour qu'ils &eacute;closent, il faut en gros des temp&eacute;ratures sup&eacute;rieures &agrave; dix degr&eacute;s plusieurs jours de suite. La population de moucherons va tout doucement se mettre &agrave; augmenter. Il faut aussi que le virus se multiplie dans ces populations. Toute une dynamique d'amplification est n&eacute;cessaire avant les infections de mammif&egrave;res et les premi&egrave;res manifestations cliniques. On s'attend &agrave; voir les premiers cas &agrave; l'&eacute;t&eacute; parce qu'il faut plusieurs semaines pour que tout le syst&egrave;me se mette en marche. Et on s'attend &agrave; ce que &ccedil;a reparte &agrave; partir du c&oelig;ur de l'endroit le plus infect&eacute;, donc le sud-ouest, et que &ccedil;a continue &agrave; s'&eacute;tendre dans le pays.&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>MHE&nbsp;: les signes cliniques</strong></p><p>Les signes cliniques de la MHE sont tr&egrave;s proches de ceux de la fi&egrave;vre catarrhale ovine et se manifestent principalement chez les bovins et les cervid&eacute;s. La maladie se traduit notamment par de la fi&egrave;vre, des ulc&eacute;rations du mufle, du jetage (nez qui coule) et des boiteries. Les moutons, les ch&egrave;vres et les cam&eacute;lid&eacute;s sont r&eacute;ceptifs au virus (c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;ils peuvent s&rsquo;infecter), mais ne pr&eacute;sentent pas de signes cliniques (c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;ils ne sont pas malades).</p></td></tr></tbody></table><h3>Qu'avez-vous appris sur la maladie depuis les premiers cas fran&ccedil;ais ?</h3><p><strong>St&eacute;phan Zientara&nbsp;</strong>: Personne n'avait jamais imagin&eacute; avoir la situation qu'on vit aujourd'hui, que cette infection - qu'on trouve plut&ocirc;t dans les pays chauds - pouvait se diss&eacute;miner en Europe d'une part, de fa&ccedil;on aussi rapide et intense d'autre part. Cela a pris tout le monde de court. Avec le r&eacute;chauffement climatique, on a des conditions favorables &agrave; l'augmentation des populations de moucherons mais aussi &agrave; l'augmentation du virus au sein de ces populations de vecteurs. Les cons&eacute;quences ne sont pas uniformes d'un foyer &agrave; l'autre. Cela d&eacute;pend de la proportion d'animaux qui ont &eacute;t&eacute; piqu&eacute;s par ces moucherons. Certains sont rest&eacute;s asymptomatiques. Chez les autres, il y a eu des atteintes s&eacute;v&egrave;res : les animaux ne mangeaient plus, ne produisaient plus de lait. La mortalit&eacute; a &eacute;t&eacute; relativement faible. Moins de 1% des animaux infect&eacute;s sont d&eacute;c&eacute;d&eacute;s. La plupart du temps, les animaux recouvraient un &eacute;tat g&eacute;n&eacute;ral satisfaisant apr&egrave;s quelques semaines. Ce qui est surprenant, c'est qu'on a eu peu de cas chez les cervid&eacute;s.</p><h3>O&ugrave; en est la recherche d'un vaccin ?</h3><p><strong>St&eacute;phan Zientara</strong>&nbsp;: Un vaccin contre le s&eacute;rotype 2 du virus existe au Japon mais il ne fonctionne pas sur le s&eacute;rotype 8 qui est pr&eacute;sent en Europe. Des laboratoires en Espagne, en France, en Italie travaillent sur des candidats vaccins. Un tas d'&eacute;tapes sont n&eacute;cessaires avant d'avoir un produit commercialis&eacute;. Il faut &eacute;valuer leur innocuit&eacute; et leur efficacit&eacute;. Une mise sur le march&eacute; dans l'ann&eacute;e est possible.</p>


C’est ce que prédit l’Anses à propos de la maladie hémorragique épizootique (MHE), une maladie virale apparue dans le sud-ouest en octobre dernier, transmise par des moucherons, favorisée par le changement climatique, induisant une mortalité des bovins affectés de l’ordre de 1%. Des candidats vaccins sont à l'étude.

MHE : un risque de réactivation et d’extension à tout le pays cet été

<p>Apr&egrave;s la &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-ultimes-reponses-du-gouvernement" target="_blank">pause&nbsp;</a>&raquo; sur Ecophyto d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e au plus fort de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">la crise agricole</a>, le gouvernement a publi&eacute; le 6 mai la Strat&eacute;gie Ecophyto 2030. Elle succ&egrave;de aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-1-2-2-un-rapport-parlementaire-a-la-sulfateuse" target="_blank">Plans Ecophyto 1, 2, 2+</a>, dont l&rsquo;origine remonte au Grenelle de l&rsquo;environnement (2007). Au plan europ&eacute;en, les Plans Ecophyto correspondent aux Plans d&rsquo;action nationaux de r&eacute;duction d&rsquo;usage qu&rsquo;impose la directive SUD sur l&rsquo;usage durable des pesticides, avec une r&eacute;vision tous les 5 ans. L&rsquo;objectif de la directive est de r&eacute;duire risques et impacts de l'utilisation de pesticides sur la sant&eacute; humaine et l'environnement</p><h2>3 objectifs strat&eacute;giques</h2><p>Pr&eacute;server la sant&eacute; publique et celle de l&rsquo;environnement dans une logique &laquo; Une seule sant&eacute; &raquo;, soutenir les performances &eacute;conomique et environnementale des exploitations et maintenir un haut niveau de protection des cultures par une adaptation des techniques utilis&eacute;es&nbsp;: tels sont les objectifs assign&eacute;s &agrave; la Strat&eacute;gie Ecophyto 2030.</p><h2>1 objectif chiffr&eacute;&nbsp;: -50% d&rsquo;ici &agrave; 2030</h2><p>L&rsquo;objectif de la Strat&eacute;gie Ecophyto 2030 est de r&eacute;duire de 50% les usages et les risques globaux &agrave; l&rsquo;horizon 2030 par rapport &agrave; la moyenne triennale 2011-2013. La trajectoire est jaug&eacute;e &agrave; l&rsquo;aune du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-qu-est-ce-que-le-hri-l-indicateur-alternatif-au-nodu" target="_blank">HRI-1, l&rsquo;Indicateur de risque Harmonis&eacute; 1</a> (Harmonized Risk Indicator), indicateur de r&eacute;f&eacute;rence pour l&rsquo;ensemble des pays membres de l&rsquo;UE.</p><h2>1 nouvel indicateur de suivi : le HRI-1</h2><p>Le HRI-1 correspond &agrave; la quantit&eacute; de substances actives (QSA) utilis&eacute;es durant une ann&eacute;e, pond&eacute;r&eacute;es chacune par un coefficient li&eacute; &agrave; leur appartenance &agrave; des groupes de &laquo; risque &raquo; :&nbsp;1 pour les substances de faible risque, 8 pour les substances autoris&eacute;es, 16 pour les substances dont l&rsquo;interdiction est envisag&eacute;e, 64 pour les substances interdites. L&rsquo;int&eacute;gration de la notion de risque distingue le HRI-1 du Nodu (nombre de doses unit&eacute;), en usage dans les Plans Ecophyto, et qui correspond, pour chaque substance active, au rapport entre la quantit&eacute; vendue (en kg) et sa dose maximale applicable (en kg/ha). La Strat&eacute;gie Ecophyto 2030 m&eacute;nage cependant la possibilit&eacute; de publier d&rsquo;autres indicateurs.</p><h2>4 leviers d&rsquo;action</h2><p>Acc&eacute;l&eacute;rer la recherche d&rsquo;alternatives pour se pr&eacute;parer &agrave; la r&eacute;duction du nombre de substances actives autoris&eacute;es, acc&eacute;l&eacute;rer le d&eacute;ploiement dans toutes les exploitations des solutions agro&eacute;cologiques (mise en &oelig;uvre notamment dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-fermes-dephy-relevent-le-defi-ecophyto" target="_blank">les 2000 fermes Dephy</a>), mieux conna&icirc;tre et r&eacute;duire les risques pour la sant&eacute; (utilisateurs, riverains, personnes vuln&eacute;rables) et pour l&rsquo;environnement de l&rsquo;usage des produits phytopharmaceutiques, mobiliser la recherche et l&rsquo;innovation et renforcer la formation initiale et continue&nbsp;: tels sont les quatre leviers d&rsquo;action destin&eacute;s &agrave; atteindre l&rsquo;objectif.</p><h2>Des Plans d&rsquo;action territoriaux, un rendez-vous &agrave; mi-parcours</h2><p>Le Comit&eacute; d&rsquo;orientation strat&eacute;gique et de suivi (COS) demeure l&rsquo;instance de gouvernance de la Strat&eacute;gie Ecophyto 2030. Les pr&eacute;fets de R&eacute;gion seront charg&eacute;s de d&eacute;cliner la strat&eacute;gie au plan territorial. Les r&eacute;gions &laquo;&nbsp;volontaires&nbsp;&raquo; pourront b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un diagnostic &laquo;&nbsp;approfondi&nbsp;&raquo; permettant d&rsquo;identifier les territoires prioritaires pour l&rsquo;action. Un point de rendez-vous de la strat&eacute;gie est pr&eacute;vu &agrave; mi-parcours, pour permettre d&rsquo;ajuster le cas &eacute;ch&eacute;ant les leviers &agrave; mettre en &oelig;uvre, pour articuler Ecophyto 2030 avec l&rsquo;avancement des chantiers de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-carbioz-la-plateforme-de-credits-carbone" target="_blank" title="">d&eacute;carbonation</a>, du Plan eau, de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-strategie-nationale-biodiversite-2030-adossee-a-la-pac-et-autres-plans-nationaux" target="_blank">la Strat&eacute;gie nationale biodiversit&eacute; 2030</a> et enfin examiner les besoins de bouclage biomasse et des cycles de l&rsquo;azote et du phosphore, notamment en mettant en parall&egrave;le la baisse tendancielle du cheptel constat&eacute;e ces derni&egrave;res ann&eacute;es et l&rsquo;augmentation n&eacute;cessaire des rendements en agriculture biologique.</p><h2>250M&euro;/an au titre de la Planification &eacute;cologique</h2><p>La Strat&eacute;gie Ecophyto 2030 b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un budget annuel de 250 millions d&rsquo;euros par an s&rsquo;ajoutant aux 71 millions d&rsquo;euros issus de la Redevance pour pollution diffuse (RPD). Sur les 250M&euro;, 146M&euro; sont consacr&eacute;s au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-lutte-integree-pivot-des-plans-d-action-pour-dejouer-les-impasses-phytosanitaires" target="_blank">Parsada</a>, le Plan d&rsquo;action strat&eacute;gique pour l&rsquo;anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau europ&eacute;en et le d&eacute;veloppement de techniques alternatives pour la protection des cultures. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/protection-des-cultures-218-millions-d-euros-pour-changer-de-paradigme" target="_blank">30M&euro; et 42M sont respectivement consacr&eacute;s</a> au programme de recherche (PEPR) &laquo; S&eacute;lection v&eacute;g&eacute;tale avanc&eacute;e pour faire face au d&eacute;fi climatique et &agrave; la transition agro&eacute;cologique &raquo; et 42M&euro; au Grand d&eacute;fi biocontr&ocirc;le et biostimulation. 90M&euro; seront allou&eacute;s &agrave; une mesure &laquo;&nbsp;Prise de risque amont-aval et massification 2030 &raquo; destin&eacute;e &agrave; soutenir la prise de risque collective inh&eacute;rente &agrave; un changement de pratiques.</p><h2>21% de SAU bio en 2030</h2><p>La Strat&eacute;gie Ecophyto 2030 fixe &agrave; 21% le taux de SAU bio en 2030. A fin 2022, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-bio-les-chiffres-2022" target="_blank">le taux &eacute;tait de 10,7%</a>. Pr&eacute;sent&eacute; au Salon de l&rsquo;agriculture, le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-programme-ambition-bio-2027-ou-la-lueur-de-reponses-structurelles" target="_blank">Programme ambition bio 2027</a> r&eacute;affirme l&rsquo;objectif de 18% de SAU bio &agrave; fin 2027, conform&eacute;ment aux engagements inscrits dans le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">Plan strat&eacute;gique national</a>. Plus largement, l&rsquo;objectif est de soutenir le d&eacute;veloppement des fili&egrave;res &agrave; bas niveaux d&rsquo;intrants, via notamment la valorisation &eacute;conomique des productions vertueuses.</p><h2>Des mesures contraignantes sur les captages &laquo;&nbsp;sensibles et prioritaires&nbsp;&raquo;</h2><p>Conform&eacute;ment au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank">Plan eau</a>, d&eacute;voil&eacute; en mars 2023, la Strat&eacute;gie Ecophyto 2030 instaure la notion d&rsquo;aires d&rsquo;alimentation de captage &laquo;&nbsp;sensibles et prioritaires&nbsp;&raquo;. Celles-ci seront d&eacute;finies par un arr&ecirc;t&eacute; publi&eacute; avant fin 2024. Dans les zones en question, en cas de d&eacute;passement des exigences de qualit&eacute;&#769; fix&eacute;es pour les eaux destin&eacute;es a&#768; la consommation humaine par un pesticide toujours utilise&#769;, les Pr&eacute;fets pourront d&eacute;cr&eacute;ter des mesures de gestion &laquo;&nbsp;contraignantes&nbsp;&raquo;, qui restent &agrave; d&eacute;finir et qui seront financi&egrave;rement assorties de mesures type <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/maec-l-etat-debloque-150-millions-d-euros-pour-couvrir-les-contrats-2023" target="_blank" title="">MAEC</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nous-testons-des-pse-carbone-qualite-de-l-eau-et-biodiversite" target="_blank" title="">PSE</a>.</p>


La Stratégie Ecophyto 2030 vise à réduire de 50% les risques et usages de pesticides par rapport à la moyenne triennale 2011-2013, sur la base de l’indicateur européen harmonisé HRI-1. Elle bénéficie d’un budget annuel de 250M€ s’ajoutant aux 71M€ issus de la Redevance pour pollution diffuse (RPD), au service de la recherche d’alternatives et de leur diffusion dans les exploitations.

Objectifs, leviers, indicateur, budget... : tout sur la Stratégie Ecophyto 2030

<p>Pourriez-vous pr&eacute;senter votre exploitation ?</p><p>Hubert Degrange&nbsp;: Je suis c&eacute;r&eacute;alier, install&eacute; sur la commune de Lusigny depuis 1997. Mon exploitation fait 177 hectares.</p><p><strong>Pourriez-vous nous pr&eacute;senter le collectif D&eacute;phy Ecophyto ?</strong></p><p>H.D&nbsp;: Le r&eacute;seau D&eacute;phy regroupe des agriculteurs qui r&eacute;fl&eacute;chissent ensemble pour trouver des alternatives &agrave; l&rsquo;utilisation de produits phytosanitaires. Lors de sa cr&eacute;ation, en 2011, nous &eacute;tions une petite dizaine d&rsquo;agriculteurs.</p><p><strong>Quelles sont ces alternatives ?</strong></p><p>H.D&nbsp;: De mon c&ocirc;t&eacute;, j&rsquo;ai mis en place un syst&egrave;me d&rsquo;irrigation, ce qui m&rsquo;a permis d&rsquo;allonger la rotation et d&rsquo;obtenir des cultures diversifi&eacute;es. J&rsquo;ai pu r&eacute;soudre les probl&egrave;mes de d&eacute;sherbage que je rencontrais avant l&rsquo;introduction de cultures de printemps. Alterner entre des cultures sem&eacute;es au printemps et sem&eacute;es &agrave; l&rsquo;automne permet de r&eacute;duire la pr&eacute;sence d&rsquo;adventices et donc l&rsquo;utilisation de produits phytosanitaires.</p><p><strong>Pourquoi avez-vous rejoindre le collectif D&eacute;phy Ecophyto&nbsp;? Quelle est l&rsquo;importance d&rsquo;&ecirc;tre int&eacute;gr&eacute; dans un collectif comme celui-ci&nbsp;?</strong></p><p>H.D&nbsp;: Cela permet d&rsquo;&ecirc;tre accompagn&eacute; par un technicien, en l&rsquo;occurrence une technicienne. La r&eacute;flexion en groupe est plut&ocirc;t rassurante, dans la prise de d&eacute;cisions et la prise de risques. Quand on choisit de r&eacute;duire l&rsquo;utilisation de produits phytosanitaires, c&rsquo;est une prise de risque sur le rendement final. Ce n&rsquo;est pas toujours &eacute;vident de trouver des alternatives aux produits phytosanitaires. Partager des exp&eacute;riences en groupe, c&rsquo;est enrichissant.</p><p><strong>Pourquoi est-ce compliqu&eacute; de trouver des alternatives aux produits phytosanitaires&nbsp;?</strong></p><p>H.D&nbsp;: Nous n&rsquo;avons pas encore assez de retours d&rsquo;exp&eacute;rience de la part des agriculteurs. Ces techniques ne sont pas utilis&eacute;es couramment. Par ailleurs, pallier l&rsquo;utilisation de produits phytosanitaires demande un investissement important. Cela co&ucirc;te tr&egrave;s cher. Nous avons tous conscience que les produits phytosanitaires ne sont pas anodins pour notre environnement comme le sont les m&eacute;dicaments pour notre corps! La m&eacute;canisation nous aide &agrave; r&eacute;duire l'utilisation de produits phytosanitaires mais cela n&eacute;cessite des investissements lourds et le r&eacute;sultat escompt&eacute; est parfois limit&eacute;.</p><p><strong>Quel est le message que vous aimeriez faire passer lors de la randonn&eacute;e D&eacute;phy du 25 mai&nbsp;?</strong></p><p>H.D&nbsp;: J&rsquo;aimerais leur dire que les agriculteurs sont responsables. Si certains utilisent des produits chimiques, cela n&rsquo;est pas pour le plaisir. C&rsquo;est parfois n&eacute;cessaire pour pouvoir conduire une culture normalement et &ecirc;tre rentable. C&rsquo;est important de faire passer ce message car l&rsquo;agriculteur est consid&eacute;r&eacute; comme un pollueur, ce n&rsquo;est pas du tout la r&eacute;alit&eacute;. Nous faisons des efforts, nous essayons de chercher des solutions, ce n&rsquo;est pas toujours facile. L'utilisation des produits phytosanitaires est tr&egrave;s encadr&eacute;e par la r&egrave;glementation. Nous avons tous comme objectif de travailler le mieux possible et de permettre aux plantes que l'on cultive d'&ecirc;tre r&eacute;colt&eacute;es dans un bon &eacute;tat sanitaire, tout comme un jardinier qui prend soin de ses l&eacute;gumes ou de ses fleurs.</p><p><strong>Pourquoi est-ce important d&rsquo;aller &agrave; la rencontre du grand public&nbsp;?</strong></p><p>H.D&nbsp;: Pour montrer &agrave; l&rsquo;ensemble de la population que les agriculteurs mettent tout en &oelig;uvre pour limiter l&rsquo;usage des produits phytosanitaires, et qu&rsquo;ils peuvent &ecirc;tre des protecteurs de l&rsquo;environnement au m&ecirc;me titre que les autres citoyens. Pour &eacute;changer avec nos concitoyens, r&eacute;pondre &agrave; leurs interrogations et expliquer toutes les alternatives que l'on met en oeuvre pour limiter l'usage de produits de synth&egrave;se.</p><p>Propos recueillis par L&eacute;a Surmely</p>


Le 25 mai prochain, la Chambre d'agriculture de l'Allier et le réseau Dephy Ecophyto organisent deux randonnées à destination du grand public. Rencontre avec des agriculteurs qui y participeront.

Hubert Degrange : « J'aimerais leur dire que les agriculteurs sont responsables »

<p>Direction Chasseneuil-du-Poitou (Vienne) au centre Centaure. <strong>D&eacute;but mars, Ana&iuml;s et huit de ses coll&egrave;gues du SR ont rejoint une formation sur la conduite de tracteurs, </strong>d&rsquo;abord un peu sceptiques : <em>&laquo; On s&rsquo;est tous dit qu&rsquo;on savait d&eacute;j&agrave; rouler un tracteur &raquo;</em>, confie la jeune trentenaire, salari&eacute;e du SR depuis 2022. Peggy, la responsable du service pr&eacute;cise&nbsp;: &laquo; Cette formation nous a &eacute;t&eacute; propos&eacute;e par l&rsquo;assureur Groupama. Savoir conduire un tracteur au SR est un plus et certains salari&eacute;s peuvent &ecirc;tre moins &agrave; l&rsquo;aise que d&rsquo;autres. Il est donc important de renforcer leurs comp&eacute;tences pour garantir leur polyvalence et leur s&eacute;curit&eacute;. &raquo;</p><p><u>La journ&eacute;e s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e en alternance avec des sessions th&eacute;oriques en salle et des exercices pratiques sur piste.&nbsp;</u></p><h2>&laquo;&nbsp;Abandonner certaines pratiques&nbsp;&raquo;</h2><p>Au programme des sessions en salle : rappels de s&eacute;curit&eacute;, gestion des risques, distances de freinage, &eacute;coconduite, responsabilit&eacute; des conducteurs et du propri&eacute;taire du v&eacute;hicule, r&eacute;glementation sp&eacute;cifique &agrave; la circulation sur voie publique des v&eacute;hicules ou convois agricoles. Ana&iuml;s a trouv&eacute; utile de pouvoir mettre &agrave; jour ses connaissances&nbsp;: &laquo;<em>&nbsp;Je vais y penser et abandonner certaines pratiques : par exemple, j&rsquo;ai souvent roul&eacute; sur route avec une botte de foin au bout du godet sans savoir que c&rsquo;&eacute;tait interdit&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Des connaissances qu&rsquo;Ana&iuml;s va aussi pouvoir partager dans le cadre de sa nouvelle fonction de responsable planning r&eacute;f&eacute;rente de secteur au SR (voir encadr&eacute;). <strong>&laquo;&nbsp;Les salari&eacute;s peuvent remonter des informations de terrain aux responsables planning qui feront le lien avec les exploitants.</strong> Ils peuvent notamment nous alerter si un tracteur n&rsquo;est pas en r&egrave;gle&nbsp;: par exemple, s&rsquo;il manque un gyrophare ou un r&eacute;troviseur. Les salari&eacute;s doivent aussi savoir que leur responsabilit&eacute; en tant que conducteur est engag&eacute;e en cas d&rsquo;accident avec un tracteur qui n&rsquo;est pas en r&egrave;gle&nbsp;&raquo;.</p><h2>Apprendre &agrave; ma&icirc;triser des situations critiques</h2><p>Concernant la partie pratique, <strong>&laquo;&nbsp;nous devions r&eacute;aliser des man&oelig;uvres d&rsquo;&eacute;vitement et des arr&ecirc;ts d&rsquo;urgence sur piste mouill&eacute;e&nbsp;&raquo;</strong>. Un d&eacute;fi pour les apprenants&nbsp;: <strong>&laquo;&nbsp;Visiblement, on ne savait pas bien le faire. J&rsquo;ai r&eacute;alis&eacute; que si on ne nous l&rsquo;apprend pas, on ne ma&icirc;trise pas&nbsp;&raquo;.</strong> Un autre exercice consistait &laquo; &agrave; faire partir le tracteur en t&ecirc;te &agrave; queue, savoir le redresser et reprendre la ma&icirc;trise du v&eacute;hicule&nbsp;&raquo;, une exp&eacute;rience in&eacute;dite dont Ana&iuml;s se souviendra :<strong> &laquo;&nbsp;ce n&rsquo;est pas tous les jours qu&rsquo;on peut conna&icirc;tre la sensation du tracteur qui part en glissade. Vraiment on ne s&rsquo;y attend pas&nbsp;! Je comprends maintenant mieux les r&eacute;actions du v&eacute;hicule et je suis plus sereine dans ma conduite</strong>&nbsp;&raquo;.</p>


Anaïs témoigne : début mars, neuf agents du Service de remplacement (SR) de Vendée ont participé à une session de sensibilisation au risque routier des engins agricoles. Anaïs raconte cette journée instructive

[Sécurité] Formation « conduite de tracteurs » : des prises de conscience et des apprentissages

<h2>Etat des lieux des temp&eacute;ratures minimales relev&eacute;es sur la r&eacute;gion</h2><p>La majorit&eacute; des postes m&eacute;t&eacute;os de la r&eacute;gion ont relev&eacute; des temp&eacute;ratures autour de -1&deg;C sous abri du 22 au 25 avril. Des&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/chute-des-temperatures-quels-risques-pour-les-cereales-paille-0" target="_blank">gel&eacute;es</a>&nbsp;limit&eacute;es et accompagn&eacute;es d&rsquo;un rayonnement correct, ce qui limite les d&eacute;g&acirc;ts sur c&eacute;r&eacute;ales.</p><p>Quelques zones ont malheureusement subi des temp&eacute;ratures plus froides&nbsp;: -3 &agrave; -5&deg;C au c&oelig;ur de la Haute-Marne. Cette zone sera &agrave; surveiller de pr&egrave;s pour &eacute;valuer les d&eacute;g&acirc;ts potentiels.</p><p>Carte 1 : Temp&eacute;ratures du 22 au 25 avril 2024 <a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/froid-sur-cereales-faut-il-craindre-des-degats" target="_blank" title="">(voir le sch&eacute;ma)</a></p><p>Tableau 1&nbsp;: Temp&eacute;ratures minimales sur plusieurs stations m&eacute;t&eacute;o <a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/froid-sur-cereales-faut-il-craindre-des-degats" target="_blank" title="">(voir le sch&eacute;ma)</a></p><p>Rappel des risques actuels de d&eacute;g&acirc;ts de froid sur c&eacute;r&eacute;ales</p><p>La sensibilit&eacute; au&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/la-resistance-au-froid-des-cereales-paille-un-processus-dacclimatation-progressif" target="_blank">froid</a>&nbsp;sur c&eacute;r&eacute;ales (temp&eacute;ratures sous abri)&nbsp;peut se r&eacute;sumer :</p><p>- &agrave;&nbsp;tallage&nbsp;: r&eacute;sistance la plus forte &agrave; des temp&eacute;ratures &lt; -12 &agrave; -15&deg;C (variable selon les vari&eacute;t&eacute;s).</p><p>- lors de la montaison&nbsp;: de -5 / -7&deg;C &agrave; &eacute;pi 1 cm, &agrave; progressivement 0&deg;C vers floraison.&nbsp;Des gels peuvent provoquer une destruction totale ou partielle de l&rsquo;&eacute;pi / &eacute;pillets.</p><p>-&nbsp;&agrave;&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/stress-climatique-recent-meiose-et-floraison-les-processus-physiologiques-en-jeu" target="_blank">m&eacute;iose</a>&nbsp;&ndash; formation du pollen&nbsp;(peu de temps apr&egrave;s le stade derni&egrave;re feuille &eacute;tal&eacute;e, lorsque le sommet de l&rsquo;&eacute;pi dans la gaine atteint la ligule de l&rsquo;avant derni&egrave;re feuille)&nbsp;:&nbsp;temp&eacute;rature indicative d&rsquo;alerte &lt; +2/+4&deg;C, associ&eacute;e &agrave; de faibles rayonnements journaliers (&lt;200 cal/m&sup2;).&nbsp;Cet accident lors de la m&eacute;iose peut engendrer des baisses de fertilit&eacute; des &eacute;pis jusqu&rsquo;&agrave; la st&eacute;rilit&eacute; totale de l&rsquo;&eacute;pi.</p><p>Que retenir de cette s&eacute;quence de froid pour notre r&eacute;gion&nbsp;?</p><p>Les&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/orge-de-printemps-nos-preconisations-pour-la-campagne-2024" target="_blank">orges de printemps</a>&nbsp;sont majoritairement au stade tallage : c&rsquo;est la phase o&ugrave; la plante est la plus r&eacute;sistante au froid (-10/-12&deg;C). Les parcelles plus en retard (quelques feuilles) ou plus en avance (proches d&rsquo;&eacute;pi 1 cm) r&eacute;sistent &agrave; des temp&eacute;ratures plus froides qu&rsquo;observ&eacute;es.&nbsp;Aucun souci donc pour cette esp&egrave;ce implant&eacute;e au printemps.&nbsp;Quelques sympt&ocirc;mes de jaunissement sur feuille peuvent &ecirc;tre observ&eacute;s, sans cons&eacute;quence.</p><p>Au niveau des bl&eacute;s, un resserrement des stades s&rsquo;op&egrave;re autour de la derni&egrave;re feuille pointante (la semaine pass&eacute;e au moment du coup de froid).&nbsp;Les temp&eacute;ratures proches de 0&deg;C n&rsquo;ont pas d&rsquo;impact n&eacute;gatif (majorit&eacute; des cas). Dans la zone Haute-Marne, o&ugrave; des temp&eacute;ratures ont &eacute;t&eacute; relev&eacute;es entre -3 et -5&deg;C, des destructions d&rsquo;&eacute;pillets pourraient &ecirc;tre observ&eacute;es post-&eacute;piaison. A suivre.</p><p>Au niveau des orges d&rsquo;hiver / orges de printemps en semis d&rsquo;automne, c&rsquo;est l&agrave; que les risques de d&eacute;g&acirc;ts de froid pourraient &ecirc;tre significatifs, sachant que les parcelles &eacute;taient proches du stade m&eacute;iose. Les zones ayant subi des faibles gel&eacute;es (-1 / 0&deg;C) ne devraient pas pr&eacute;senter de d&eacute;g&acirc;ts significatifs gr&acirc;ce au bon rayonnement.&nbsp;Les zones o&ugrave; le thermom&egrave;tre est descendu en dessous de -3 / -4&deg;C sont les plus &agrave; risque, &agrave; la fois pour des ph&eacute;nom&egrave;nes de gel d&rsquo;&eacute;pillets et de&nbsp;<a href="https://fiches.arvalis-infos.fr/fiche_accident/fiches_accidents.php?mode=fa&amp;type_cul=12&amp;type_acc=5&amp;id_acc=490" target="_blank">froid m&eacute;iose</a>.</p><p>Dans les &eacute;l&eacute;ments qui permettent de temp&eacute;rer cela&nbsp;:</p><p>- la&nbsp;m&eacute;iose est une phase courte&nbsp;(48h &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;une parcelle), les parcelles un peu avant / un peu apr&egrave;s &eacute;vitent totalement les d&eacute;g&acirc;ts. Les diff&eacute;rentes tiges des plantes ne sont pas tout &agrave; fait au m&ecirc;me stade, donc ne sont pas toutes touch&eacute;es de la m&ecirc;me fa&ccedil;on.</p><p>- Par le pass&eacute;, des cas ont &eacute;t&eacute; relev&eacute;s sur deux parcelles voisines, l&rsquo;une touch&eacute;e, l&rsquo;autre &eacute;chappant aux d&eacute;g&acirc;ts (parcelles sem&eacute;es &agrave; la m&ecirc;me date et m&ecirc;me vari&eacute;t&eacute;).&nbsp;Un l&eacute;ger d&eacute;calage dans les stades li&eacute;s &agrave; la profondeur de semis o&ugrave; un autre param&egrave;tre suffit &agrave; &ecirc;tre ou pas dans le bon ou mauvais cr&eacute;neau.</p><p>-&nbsp;Historiquement, des temp&eacute;ratures&nbsp;&agrave; -1&deg;C/0&deg;C n&rsquo;ont pas provoqu&eacute; de d&eacute;g&acirc;ts, surtout lorsqu&rsquo;elles &eacute;taient associ&eacute;es &agrave; de bons rayonnements.</p><p>Pour la suite, il faudra observer d&eacute;but remplissage les &eacute;pis des orges d&rsquo;hiver, au niveau de la pr&eacute;sence de d&eacute;g&acirc;ts sur &eacute;pis, ou des&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/infos-techniques/diagnostiquer-les-problemes-de-sterilite-depis" target="_blank">st&eacute;rilit&eacute;s</a>&nbsp;partielles ou totales de l&rsquo;&eacute;pi (absence de grains en formation).</p><p>&nbsp;</p><p>lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-reagissent-les-cereales-face-au-gel" target="_blank" title="">Comment r&eacute;agissent les c&eacute;r&eacute;ales face au gel ?</a></p><p>Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gelees-matinales-marquees-les-cereales-a-paille-sous-surveillance" target="_blank" title="">Gel&eacute;es matinales marqu&eacute;es : les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille sous surveillance</a></p>


[CHAMPAGNE-ARDENNE] Du 22 au 25 avril, les céréales ont pu être exposées à des gelées matinales, pouvant amener des interrogations quant aux impacts. A surveiller plus particulièrement : les orges d'hiver, au stade début remplissage, dans les secteurs les plus froids.

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